Grotesques

L'univers fantastique fascinant de Breughel, Vredeman de Vries, Ensor, Carll Cneut et d’autres.

Un singe armé d’une massue, un homme aux pattes de bouc, une colombe vêtue d’une petite robe, etc. Une lecture attentive de ces estampes grotesques dévoile un imaginaire fascinant. Chimériques, monstrueux, caricaturaux ou ridicules. Du 5 avril au 15 septembre, le Musée Plantin-Moretus fait un focus sur l'art grotesque, du XVIe siècle à nos jours. Avec des estampes de Hans Vredeman de Vries, Cornelis Floris, Jérôme Bosch, Breughel, James Ensor, Fred Bervoets, Carll Cneut et d’autres.

Les grotesques provenant des vestiges rupestres.

À la fin du XVe siècle, à Rome, les vestiges souterrains du célèbre palais impérial de Néron, la Domus Aurea, sont mis au jour. Les curieux y découvrent des peintures murales inédites, aux couleurs vives et aux motifs symétriques extravagants. Elles fourmillent de chimères et de créatures mythiques. Ces décorations prennent alors le nom de « grotesques », puisqu’elles ont été mises au jour dans une espèce de grotte.

Un art à son apogée au XVIe siècle

Dès le moment de leur redécouverte et surtout à la Renaissance, ces grotesques antiques inspirent les artistes. Aux Pays-Bas, Hans Vredeman de Vries et Cornelis Floris introduisent cette ornementation exubérante et inventive dans l'art des estampes. Avec leurs motifs imprimés aux variations infinies, ils diffusent les grotesques dans d'autres formes artistiques. Ces grotesques partent à l'assaut de la peinture, de l'architecture, de l'orfèvrerie, de la peinture sur verre et de l'imprimerie.

Le fantasque, source d'inspiration

Aujourd'hui encore, le terme « grotesque » a la connotation de capricieux, bizarre, monstrueux, mais aussi de caricatural et risible. C'est une source d'inspiration pour de nombreux artistes. Dans les Pays-Bas du XVIe siècle, des artistes comme Bosch et Breughel en sont les pionniers au travers des « drôleries » de leurs estampes. Des artistes modernes et contemporains leur emboîtent le pas. Les œuvres de James Ensor, Fred Bervoets et René De Coninck sont la preuve que les grotesques exercent encore de nos jours un certain attrait dans l'art.

L’exposition

Dans l’exposition Grotesques. Un univers fantastique fascinant, on pourra admirer des estampes de Vredeman de Vries et de Frans Floris, une série exceptionnelle d’esquisses du XVIe siècle de Paul Vredeman de Vries et des gravures de Bosch, Breughel, Ensor, sans oublier Bervoets et De Coninck.

Cabinet des Estampes du Musée Plantin-Moretus

Le Cabinet des Estampes conserve en dépôt un grand nombre d'estampes et de dessins, du XVIe siècle à nos jours. Le public peut se familiariser avec diverses facettes de cette riche collection à la faveur de présentations. L’exposition en est un bel exemple.

Anneleen Decraene

Responsable communication, Stad Antwerpen

Nadia De Vree

Coordinateur de presse, Musées d'Anvers

À propos de Museum Plantin-Moretus

Le Musée Plantin-Moretus

Le Musée Plantin-Moretus est unique. Il abrite la maison d'édition-l'imprimerie de la famille Plantin-Moretus. On y trouve les plus vieilles presses d’imprimerie du monde. Celles-ci témoignent de la première diffusion ‘industrielle’ de la connaissance et de l'image. Dans la demeure historique, nous trouvons la riche collection d’œuvres d'art et notamment des toiles de l'ami de la maison en la personne de Peter Paul Rubens. Tant la demeure familiale que l'imprimerie sont inscrites sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

Le musée en images.